
La BCE veut imposer des taux variables pour les prêts immobiliers
La Banque centrale européenne envisage d’obliger les banques à appliquer un taux variable dans le secteur immobilier pour mettre fin à la guerre des taux qu’elles se livrent. Une décision qui pourrait s’avérer lourde de conséquences.
Le taux variable
Le taux variable, ou taux révisable, est indexé sur l'Euribor 1 an et varie à la hausse comme à la baisse. Quand le prêt est non « capé », le taux appliqué par les banques est à 1,5 % moins cher que le taux fixe. En cas de hausse de l’index, cela se répercute sur le montant des mensualités de l’emprunteur. Si le prêt est « capé », la hausse du taux appliqué sur le crédit est limitée. Par exemple, pour un taux capé +1, à 2,2 % sur 15 ans, le taux ne pourra pas dépasser 3,2 %.
Les conséquences du passage au taux variable
En France cela obligerait les banques à augmenter de manière significative leurs réserves d'argent (depuis la crise des subprimes de 2008 les prêts immobiliers sont examinés à la loupe afin de vérifier la solidité des banques en cas de coup dur).
De plus, pour continuer à gagner de l'argent, les établissements financiers seraient obligés d’augmenter leurs taux. Conséquence : le risque de déstabiliser la reprise du marché immobilier en réduisant mécaniquement le pouvoir d'achat des potentiels acquéreurs.